jeudi 13 décembre 2007

Du protoplasme a l'homo sapiens

La forme du visage, comme toute forme vivante, est malléable.
Si nous remontons dans le temps, nous nous apercevons qu'à l'origine, il y a une masse gélatineuse (protoplasme) flottant à la surface des eaux chaudes des mers. Il fallait à cette matière des propriétés plastiques et de déformation pour s'adapter aux pressions, variations et influences de toutes sortes qui modifiaient son milieu de vie.
A condition que les excitations reçues fussent supportables, cette gélatine répondait aux perturbations qui la déséquilibraient par des réactions qui mettaient en jeu des énergies chimiques provenant des molécules qui la composaient. Plus la cellule réagissait avec force et efficacité contre le milieu ambiant perturbateur, plus elle faisait preuve de vitalité.
Et de protoplasme, elle est devenue unicellulaire, puis pluricellulaire.
C'est ainsi que les énergies en lutte contre les phénomènes perturbateurs du milieu ont, à la longue, provoqué des processus de transformation. Et cela à l'image d'une goutte d'eau qui transperce une pierre en tombant des millions de fois à la même place, ou d'un galet devenu rond parce que mille et mille fois roulé par les vagues.
Cette masse spongieuse et vivante, a besoin de se nourrir, soit manger et respirer.
La nourriture est essentielle à la conservation et à l'expansion des cellules. Pour ce faire, cette masse gélatineuse a créé des portes de communication entre l'extérieur et l'intérieur.
La tête, qui contient le cerveau et les organes des sens, avait des couloirs qui communiquent avec l'extérieur. La bouche est le vestibule de l'appareil abdominal, et le nez celui de l'appareil respiratoire et thoracique.
Puis sont apparues les sensations, nées d'excitations visuelles et auditives. Elles informent les cellules de la nature de l'environnement. Les yeux et les oreilles sont devenus les couloirs de communication avec l'appareil cérébral.
Le premier visage humain résulte d'un combat entre l'individu et le milieu. La victoire, c'est l'adaptation de l'individu au milieu . Certes, l'individu a peut-être perdu quelque originalité en abdiquant devant les forces de la nature, mais au sortir des luttes des oppositions et des difficultés de toutes sortes, c'est lui qui est vainqueur.
N'oublions jamais qu'entre la masse gélatineuse et le visage de l'homo sapiens, il n'y a pas de différence de nature mais seulement des complexités, des spécialisations et des complications en plus.

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